L'inflation et les règles pandémiques refroidissent l'économie britannique en janvier

L'activité commerciale au Royaume-Uni a chuté à un creux inattendu de 11 mois, la propagation de la variante Omicron du nouveau coronavirus et la hausse des prix ayant eu un impact sur les détaillants et les fabricants, selon une enquête.

Les auteurs de l'indice composite des directeurs d'achat (PMI) IHS Markit/CIPS, étroitement surveillé, qui mesure la santé de l'activité manufacturière et des services, affirment que l'enquête signifie que la Banque d'Angleterre augmentera probablement à nouveau ses taux d'intérêt la semaine prochaine.

Le PMI a glissé en janvier à 53,4 contre 53,6. L'agence de presse Reuters a noté que bien que cela reste au-dessus de la ligne de démarcation de 50 entre croissance et contraction, il est inférieur aux 55,0 prévus par les économistes qu'il avait interrogés précédemment.

L'enquête a montré que les commandes des usines augmentaient à leur rythme le plus faible depuis 12 mois, et ses auteurs ont suggéré que les restrictions sociales pandémiques avaient nui à la demande des entreprises en contact avec les consommateurs.

Commentant les données de l'enquête dans un communiqué de presse, Chris Williamson, économiste en chef chez IHS Markit, a déclaré: "Les pressions inflationnistes restant élevées à des niveaux presque records, tout cela ajoute à la probabilité que la Banque d'Angleterre augmente à nouveau les taux d'intérêt à sa prochaine réunion."

Les auteurs de l'enquête PMI ont noté que les sociétés de services financiers ont connu un rythme de croissance plus rapide.

Williamson a ajouté: "Un taux de croissance économique résilient au Royaume-Uni en janvier masque de grandes variations entre différents secteurs. Les entreprises en contact avec les consommateurs ont été durement touchées par Omicron et les fabricants ont signalé un nouvel affaiblissement inquiétant de la croissance du carnet de commandes, mais d'autres secteurs d'activité ont est resté d'une robustesse encourageante."

Gabriella Dickens, économiste au cabinet de conseil Pantheon Macroeconomics, a déclaré au Financial Times que les données de janvier suggéraient que la variante Omicron continuait de "peser sur l'activité au cours de la première moitié du mois".

Reuters a rapporté que les trois plus grandes économies européennes - le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France - affichent une activité économique similaire.

Cité par Reuters, Adam Hoyes, économiste du cabinet de conseil Capital Economics, a déclaré: "Tout compte fait, cette enquête PMI suggère que l'économie (britannique) souffre de la gueule de bois de la flambée des affaires Omicron. Même ainsi, nous pensons toujours que le PIB se redressera assez rapidement. sur le reste du premier trimestre."

L'inflation des prix à la consommation au Royaume-Uni a atteint un sommet de près de 30 ans de 5,4 % en décembre. Sur 45 économistes interrogés par Reuters la semaine dernière, 29 ont déclaré que la Banque d'Angleterre augmenterait les taux d'intérêt à 0,5% contre 0,25% le 3 février.